Envie d’être ergothérapeute

5 mai 2017 (Modifié le 29 août 2018) Envie d'être ...

Emy, 26 ans est ergothérapeute belge travaillant dans un centre hospitalier français au sein d’un service de rééducation gériatrique.

 

En quoi consiste votre profession?

L’ergothérapie est une profession paramédicale qui a pour objectif principal l’autonomie et l’indépendance dans les activités de la vie quotidienne de patients présentant une perte d’autonomie. Un ergothérapeute peut intervenir dans différents domaines comme la gériatrie (en maison de repos ou en rééducation), la pédiatrie, le handicap mental, l’aménagement du domicile, conseils et choix des différentes aides techniques (canne, couverts adaptés au repas, etc.), en soins palliatifs (positionnement et confort), que ce soit en institution, en hôpital ou à domicile.

En fonction du domaine où il évolue son intervention est différente et adaptée à chaque patient. Nos champs d’action sont aussi bien physiques que cognitifs et dépendent de la population avec laquelle nous travaillons.

Comment êtes-vous devenue ergothérapeute?

A la sortie de rétho je ne savais pas ce qu’était l’ergothérapie. Je me suis lancée dans des études de kinésithérapie et c’est à l’école que j’ai découvert ce que c’était. La kiné ne me correspondant pas, je me suis tournée vers l’ergo et j’y ai trouvé rapidement ce que je cherchais dès mon premier stage sur le terrain. Un métier proche des gens dans lequel il faut sans cesse s’adapter et chercher le moyen de répondre au mieux aux besoin de nos patients. Chacun d’eux est différent, même si certains sont atteints de la même pathologie et que nous utilisons la même base technique, nous devons nous adapter car chaque prise en charge reste différente.

Quels sont les aspects positifs et les aspects négatifs de vitre métier?

Pour moi le point négatif important c’est que l’ergothérapie n’est pas très bien connue et reconnue dans notre pays, ce qui limite parfois nos possibilités. C’est pourquoi je suis partie en France où nous sommes mieux reconnus et où nous avons plus facilement la possibilité de faire vraiment de l’ergothérapie. De plus, il est souvent nécessaire de refaire le point avec les différentes équipes soignantes sur notre rôle auprès des patients ; on a parfois tendance à nous demander de plus en plus de choses ne relevant pas de notre fonction et pour pouvoir prendre en charge nos patients correctement, il est important de fixer un cadre.

 

Les points positifs se trouvent surtout dans la relation qu’on arrive à mettre en place avec nos patients.

Le plaisir qu’on a de voir quelqu’un reprendre espoir en la vie malgré son handicap, le revoir marcher alors qu’il pensait cela impossible, retrouver une certaine autonomie dans les gestes de la vie quotidienne, etc. Mais aussi le sentiment d’avoir pu aider quelqu’un en fin de vie à partir plus confortablement et sans douleur. Chaque domaine d’activité apporte son lot de positif. Enfin, l’ergothérapie peut être appliquée dans tellement de domaines que nous avons la chance de pouvoir choisir, après nos stages, celui dans lequel on se retrouve le plus.

Quels conseil donneriez-vous à un jeune qui se lancerait dans ce métier?

Je pense que pour bien faire ce métier il faut surtout aimer le contact humain et pouvoir faire preuve d’empathie. Il faut également avoir une certaine capacité d’adaptation et de remise en question. Il est également intéressant de pouvoir se rendre sur le terrain pour voir et observer ce qu’est vraiment un ergothérapeute et se faire sa propre idée. L’ergothérapie est un métier passionnant qui offre beaucoup de possibilités, foncez !

…Plus encore

Le diplôme d’ergothérapeute s’obtient après avoir suivi un bachelier professionnalisant en Haute Ecole. Il s’agit d’études de type court (180 crédits).

A la recherche d’une école ? Rends-toi dans le centre Infor Jeunes le plus proche de chez toi.

 

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