Nathan, 22 ans : ‘Je voyage en stop’

22 décembre 2017 (Modifié le 19 juillet 2018) Qualité de vie

Rencontre avec Nathan, amateur d’autostop.

Qu’est-ce qui te plaît dans le stop ?

Pour me déplacer, j’ai le choix; le bus, le train, l’avion et aussi toutes les plateformes de covoiturage. Mais quand je voyage, j’ai envie de rencontrer les vraies personnes et de partager des moments forts avec elles. I l m’arrive de faire du stop pour rentrer chez moi alors qu’il n’ya que 5km. Le stop représente deux choses; premièrement c’est gratuit mais c’est également une réelle expérience à vivre à chaque fois.

As-tu des conseils pour en faire ?

Je me prépare
Je commence par me fixer un timing précis. En agglomération ou zone urbaine je me mets la règle de 1 5′ ou 30′ d’attente. Si rien n’arrive, j’envisage une autre solution comme changer de place, de direction ou bien simplement de marcher et de tendre le pouce si une voiture arrive. C’est important de se placer visiblement à un endroit où le conducteur peut s’arrêter. L’idéal, c’est là où il n’y a pas d’alternative. Pour ça, les sorties de villes ou de ronds-points, les entrées d’autoroutes, les péages sont des endroits parfaits. Je dis les sorties de villes parce que c’est plus difficile de partir du centre que d’y arriver tellement il y a des possibilités pour que la voiture n’aille pas uniquement là où tu veux aller.
Quand la voiture arrive
C’est important d’établir le contact visuel avec le conducteur et de paraitre détendu. I l a quelques secondes pour te voir et juger si oui ou non il compte s’arrêter. Je prends généralement une carte routière du pays ou de la région avec moi pour savoir où je suis mais aussi anticiper les changements de direction et aider le conducteur. C’est mieux que de prendre une pancarte car les gens ne vont pas forcément à l’endroit que tu indiques ou bien ne le connaissent pas du tout.
Pendant et après
Une fois dans la voiture, c’est important de faire la conversation mais de ne pas ennuyer le conducteur. Je remercie toujours la personne qui m’a pris en stop dans la langue du coin.

Et la sécurité dans tout ça ?

Toute activité humaine comporte des risques et le stop aussi. Du coup je note toujours le numéro de plaque et garde mon GSM à proximité. Je regarde aussi l’aspect général du véhicule ainsi que l’attitude du conducteur et me place à l’avant près de lui. Le stop ça se fait beaucoup au feeling et du coup, si je ne le sens pas, j’invente une destination inconnue pour refuser. Evidement je suis un garçon et j’ai de la chance. Pour une fille seule c’est différent, elle doit être davantage sur ses gardes mais, si elle respecte les règles de sécurité de base de la vie de tous les jours, elle ne risque pas plus que moi.

Quels sont tes meilleurs souvenirs en stop ?

J’hésite entre la côte ouest de l’Irlande sous la pluie, le sommet de la Serbie avec des travailleurs saisonniers, la Suisse avec un hippie, la France avec une dame surexitée par son anniversaire, la Roumanie et cet homme qui a démarré sa voiture avec du déodorant, l’Espagne où on s’est entassé à neuf dans une Seat pour traverser la frontière portugaise et enfin l’Ukraine et ces mecs qui nous ont emmené voir les étoiles dans la montagne en Lada avant de dormir chez eux.
Conseils approfondis sur le site du Routard : www.routard.com/guide_dossier/id_dp/28/le_stop.htm
Blog complet avec un dossier spécial stop : www.histoiresdetongs.com/auto-stop/

 

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